Dans un contexte de forte tension économique, due à la crise sanitaire de la Covid-19 et aux inconnues sur son évolution dans les mois à venir, les biosimilaires – similaires aux biomédicaments princeps ou de référence, commercialisés lorsque le brevet est tombé dans le domaine public - constituent une ressource efficace et activable à court terme. Leur mise à disposition représente un double intérêt : de santé publique en facilitant et garantissant l’accès des patients à l’innovation (limitant les ruptures d’approvisionnement) et économique en stimulant la concurrence, ils permettent de diminuer les dépenses de santé. Cependant, ils restent sous-utilisés en France. A l’heure où le Ministère de la santé ouvre le débat et la concertation, Amgen propose trois mesures clés pour lever les freins à leur accès et à leur utilisation.
Comme ils sont issus du vivant, la production des médicaments biologiques peut varier légèrement ce qui explique qu’ils ne soient pas identiques et qu’une fois leurs brevets tombés dans le domaine public, leurs « copies » ne le soient pas non plus, c’est pourquoi ils sont appelés « similaires » à leur produit de référence et non « génériques ». Les biosimilaires sont disponibles en France sur plusieurs classes thérapeutiques, telles que des facteurs de croissance GCSF, des érythropoïétines (EPO), une insuline, des anti-cancéreux, des hormones de croissance, une hormone folliculo-stimulante humaine recombinante (stimule la fertilité)i et des anti-TNF. Avec 69% de pénétration à l’hôpital et seulement 23% en ville, ce marché est encore loin de l’objectif de 80% de recours aux biosimilaires en 2022 fixé dans la Stratégie nationale de santéii malgré une amélioration sensible grâce aux incitations de l’article 51 sur certains centres hospitaliers.
En effet, chez les patients atteints de maladies chroniques, l’initiation d’un traitement avec un biosimilaire ne représente que 15 à 21% des prescriptions . Et si la pénétration à l’hôpital est très rapide après l’arrivée d’un biosimilaire sur le marché (supérieure à 90% ), le taux de pénétration en ville reste parmi les plus bas d’Europe .
« L’intérêt des patients doit néanmoins rester au centre de ce défi collectif et beaucoup d’informations et de pédagogie restent à réaliser car on estime que 50% des patients ne connaissent pas bien les biosimilaires. Or, pour discuter avec leurs médecins de la pertinence d’une prescription d’un biosimilaire en initiation de traitement, cette connaissance est indispensable », souligne Jean-Philippe Alosi – Directeur des Affaires Publiques Amgen.
Sonia Tropé, Directrice de l’Association Nationale de Défense contre l'Arthrite Rhumatoïde (ANDAR) complète : « La décision médicale partagée est un droit des usagers du système de santé. Un droit pour chacun, qui se base sur le concept essentiel du respect de la personne. »
Manque d’un cadre incitatif suffisant et parfois, manque d’information… Amgen France, acteur majeur des biomédicaments et des biosimilaires, propose aujourd’hui trois leviers pour favoriser l’accès des biosimilaires et rappelle que seule la Décision Médicale Partagée lors du forum singulier entre le médecin et le patient permettra de le respecter.
TROIS MESURES POUR AMELIORER LE RECOURS AUX BIOSIMILAIRES
Mesure 1 – Faire de la pédagogie pour favoriser la Décision Médicale Partagée
Garantie d’une décision éclairée entre le médecin et le patient, il est nécessaire de continuer à faire de la pédagogie autour des biosimilaires pour assurer la confiance des professionnels de santé et des patients. Amgen propose de :
- Créer des outils d’information à destination des patients et des professionnels
- Sensibiliser les soignants aux médicaments biologiques et biosimilaires dès leur formation initiale
Mesure 2 – En ville, développer l’interchangeabilité
Il s’agit de valoriser les professionnels de santé qui participent à cet effort d’économie publique et prennent le temps nécessaire pour informer et accompagner le patient. Amgen propose de :
- Créer un mécanisme incitatif auprès des médecins de ville pour inciter à l’interchangeabilité (décision de faire évoluer la prescription initiale d’un médicament biologique pour un autre figurant sur la liste des médicaments biosimilaires) et la reconnaissance du temps passé
- Généraliser dans le prochain PLFSS l’article 51 en expérimentation depuis août 2019 qui incite à la prescription hospitalière de médicaments biosimilaires délivrés en ville
- Créer une rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) biosimilaires pour les professionnels de santé de ville. Elle pourrait concerner le médecin spécialiste, le pharmacien d’officine et l’infirmier et correspondra au reversement d’une partie des économies générées par la prescription de médicaments biosimilaires.
Mesure 3 – A l’hôpital, contribuer à un modèle pérenne
Les industriels font face à une compétition sur le marché des biosimilaires à l’hôpital uniquement axée sur le prix ce qui peut avoir pour conséquences à terme de réduire le nombre d’acteurs et d’accroitre le risque de rupture. Amgen propose de :
- Encourager les marchés multi-attributaires au bénéfice d’une concurrence saine, encore peu utilisés
- Revoir le dispositif de l’Ecart Médicament Indemnisable (EMI) qui créé une spirale de baisse de prix, et n’incite pas à l’arrivée de nouveaux biosimilaires. L’EMI est un dispositif qui consiste à répartir (50/50), entre l’hôpital et l’assurance maladie, la différence entre le prix fixé par le CEPS et le prix d’achat négocié par l’établissement après appel d’offres
- Prévoir une régulation programmée de la baisse des prix ce qui permettrait la prise en compte de critères qualitatifs dans les réponses aux appels d’offres
Un engagement fort d’Amgen dans les biosimilaires
Capitalisant sur ses 40 ans d’expérience dans les biotechnologies, Amgen a investi près de 1,8 milliard d’euros pour le développement de 10 molécules biosimilaires en oncologie-hématologie, dans les maladies inflammatoires, en ophtalmologie avec pour ambition de les commercialiser d’ici 2025 sur le marché européen. Trois d’entre elles ont d’ores et déjà obtenu une AMM européenne et sont commercialisées en France.
Amgen a soutenu la réalisation de l’enquête sociologique : « Rechercher par un questionnaire anonyme des facteurs susceptibles de freiner l’adhésion du patient atteint de MICI au traitement par biothérapies dans le cadre d’un parcours de soins organisé en ambulatoire ». Cette enquête a été conduite auprès d’un échantillon de patients des CHU de Bordeaux et Montpellier par un sociologue indépendant.
Amgen engagé dans le Think Tank Biosimilaires
Regroupant des associations de patients, des représentants de pharmaciens et des industriels, ce cercle de réflexion multidisciplinaire a pour objectif d’aborder les enjeux scientifiques, sociétaux et médicaux inhérents aux médicaments biosimilaires. Ces membres sont engagés pour les biosimilaires dans un cadre qui garantisse sécurité et confiance, et qui permette un développement économique de long terme.
Le Think Tank Biosimilaires 1ère édition a déjà permis :
- D’aborder les enjeux sociétaux, scientifiques et médicaux liés aux médicaments biosimilaires et notamment ceux liés à la prise en charge des patients et à leurs parcours de santé,
- De créer ou de renforcer les échanges qui peuvent déjà exister entre les laboratoires et les acteurs de santé,
- De produire des éléments de réflexion et des propositions concrètes afin d’interagir avec
différents acteurs : professionnels, économiques ou politiques, - De créer et de développer les conditions du débat public autour de la question du biosimilaire,
- D’enrichir la réflexion française sur les médicaments biosimilaires aux expériences et réglementations européennes et internationales.
A propos d’Amgen France
Les patients. Pour eux nous cherchons, développons et fabriquons des thérapies innovantes contre les maladies graves en utilisant les ressources du vivant. Cette approche repose sur des technologies de pointe, telles que la génétique humaine, qui permettent de caractériser les mécanismes moléculaires à l’origine des maladies. Amgen focalise ses recherches sur les pathologies dont les besoins médicaux restent importants.
Sur le territoire français depuis 1990, Amgen France a fêté ses 30 ans en 2020. L’entreprise compte aujourd’hui près de 400 salariés répartis sur l’ensemble de l’Hexagone. Avec 13 biomédicaments et de nombreuses initiatives partenariales, elle travaille aux progrès de la prise en charge du cancer, des maladies cardiovasculaires, inflammatoires, rénales et ainsi qu’au traitement de l’ostéoporose. Avec 36 études actives sur 15 molécules, impliquant 905 patients dans près de 257 sites (chiffres 2019), la France est aussi l’un des pays où Amgen a la plus importante activité de recherche clinique.
Au-delà du médicament, Amgen s’attache à développer des solutions d’optimisation de la prise en charge des patients. Cette démarche repose sur l’identification de ruptures au sein des parcours de soins et sur la mise en place d’actions adaptées et co-construites. Le lancement du programme Amgen Innovations s’inscrit totalement dans cette démarche.
De quoi sera faite la santé de demain ? Suivez nos actualités sur www.amgen.fr, Twitter @AmgenFrance et sur LinkedIn #VivonsInnovons #WeAreBiotech
- http://www.medicamentsgeneriques.info/le-marche-francais-du-medicament-biosimilaire
- http://www.medicamentsgeneriques.info/medicaments-generiques-2020-une-annee-pas-comme-les-autres
- Chiffres ADA en attente
- Données GERS MIXTE + DOMTOM janvier 2020
- https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/dossier_sns_2017_vdef.pdf
- Enquête flash réalisée en juillet et en août 2020 à l’initiative de l’Observatoire national des médicaments biosimilaires, via les réseaux sociaux et Google Forms sur 247 patients chroniques.
FR-NPS-0521-00025 – Juin 2021